m

Sed a nunc tempor, mattis felis eget, facilisis dui. Etiam tincidunt sem vel ornare laoreet.

 

Texts

QU’IL FAIT BON VIVRE

 

Qu’il fait bon vivre qu’on est bien chez soi
Qu’on a encore un toit ou nous attend la foi
La joie de vivre; les amis d’autrefois, bonsoir nous revoilà

10 Heures 9 Heures qu’importe l’heure …
Pourvu pour le Liban ; ne sonne la dernière heure
et tous les sketches qui suivent vous diront o combien
Nous sommes vrai mine de rien

On donne à bon marche de quoi rire beaucoup
De quoi rire de tout ; Plutôt que d’en pleurer
Nous ne demandons rien pour nous dédommager
Qu’récolter en chemin les rires qu’on va semer

C’est nous les vagabonds, les marchands de bonheur
Nous avons des chansons à mettre dans vos cœurs
Vous nous verrez passer, chacun à notre tour
Passer au vent léger, au moment de l’humour

 

10 HEURES

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CE SONT DES FOLLIES

Ce sont des folies…he…he,
rien que des folies…he…he
des sketches…
des fantaisies…,
Messieurs…Mesdammes…
Faites pas un drame…
Ils sont fait pour qu’on en rient

“Mesdames. Messieurs, chers spectateurs
nous avons mis tout notre coeur
pour vous divertir,
vous faire rire,
et si nous avons par bonheur,
reussi a vous faire sourire,
un grand bravo pour les 10 heures,
et revenez nous voir souvent,
avec vos amis, vos parents.”

Mais, si vous etes vexer un jour,
de ces mots acerbes,
Garder votre bonne humeur,
Pour la revue “A qui le tour”

Ce sont des folies…he…he,
rien que des folies…he…he
des sketches…
des fantaisies…,
Messieurs…Mesdammes…
Faites pas un drame…
Ils sont fait pour qu’on en rient

10 HEURES

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LARME À GAUCHE

La paix Mesdames et Messieurs          Est semble-t-il aux portes
De faible qu’elle était                              La rumeur devient forte
On ne va plus entendre                          Le cliquetis des armes
Et un sourire béat                                   Va remplacer les larmes
Et au nom de la paix                              On va tout oublier
Les blessés et les morts                         Les sans-abris, les réfugiés
Ceux qui pendant trois ans                   Sont tombés innocents
Pour une guerre qui s’termine             En queue de poisson

Oui, d’accord j’applaudi                        À cette lueur de paix
Mais les factures passées                     Qui c’est qui les paie
Est-ce le brave Brejnev                         Ce très grand humaniste
Pour qui nous ne sommes                   Qu’une bande de fascistes
Ou ce cher Kissinger                             Qui n’en fit pas un drame
Pour transformer l’Liban                     En un second Vietnam
Est-ce Abou Ammar                              Ou le p’tit Begin
qui confondent notre Sud                     Avec leur Deir Yassine

Est-ce le brave Truman                         Qui pour quelques dollars
Vendit à Judas                                         Ce qui était à César
Est-ce l’ami Kazafi                                  Ou quel qu’autre girouette
Qui ont applaudi                                     À l’ôte-toi que j’m’y mette
Est-ce Ali Sabri                                       Ou bien Moshe Dayan
Est-ce bien Anouar Sadate                   Ou bien Abba Eban
Est-ce vous, est-ce moi                          Est-ce Golda Meyer
Avec quoi paye-t-on                               Les larmes d’une mère

Qui paiera ces héros,                              Ces idiots volontaires
Qui ont tout sacrifié                                Pour cette drôle de guerre
Pourquoi un peuple entier                     A-t-il lutté si longtemps
Pourquoi a-t-on crucifié                         Un homme il y a 2000 ans
Qui paiera les massacres                        Et les bombes incendiaire
Qui s’en fout? C’est pas eux …               Qui eux? Allons vaut mieux se taire
Paix, Paix qu’on se réjouisse.                 La Paix, la Paix est là
Ding Dong Ding Dong Ding.                  Mais pour qui sonne ce glas.

 

GASTON CHIKHANI
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QUAND DIEU CREA LE MONDE

Quand Dieu créa le monde, la Terre et l’univers,
Il voulut faire un lieu bien Extraordinaire :
Une mer, un climat, un soleil éclatant,
Il fit si bien les choses qu’Il créa Le Liban.

Mais quand Il aperçut un peu autour de lui L’état de ses voisins l’Égypte et la Syrie,
J’ai été trop injuste, dit-Il, faut y remédier, Et pour faire l’équilibre, Il créa le Libanais.
Car l’étrange animal qui peuple ce pays A tout temps fait partie d’une espèce bien à part.
Il a toujours vécu au gré de sa fantaisie, s’en foutant du tiers comme bien sûr du quart.

Toutes les qualités et presque tous les défauts, s
e trouvent réunis dans chaque concitoyen,
Il va prêcher le vrai pour connaître le faux, et pour se faire des sous, il use tous les moyens,

Et tout cela remonte jusqu’aux Phéniciens,
Qui étaient je crois bien de drôles de paroissiens
Sillonnant toutes les mers sur leurs petits canots,
Trompant tout à chacun, les menant en bateau.

Mais à travers les siècles, les guerres et les conquêtes,
Leurs héritiers ont su se forger une tête,
Prenant par-ci par-là un trait du conquérant,
Ils se firent un visage au mélange savant:

Exalté comme le Perse, têtu comme l’Ottoman,
Combine mieux que l’Anglais, à la finesse du Franc,
La sagesse du Grec et l’ardeur du Romain,
La grandeur de l’Arabe et le génie Phénicien.

C’est un individu qui vit d’indépendance,
Qui fait tout de travers, gagne moins qu’il dépense.
Dans la vie de chaque jour,
au travail, en amour Avance, recule et passe puis fait le compte à rebours.


Quand il veut faire la cour à une fille qu’il aime,
Au milieu des caresses, des soupirs, des poèmes,
A sa chère dulcinée, il dit : “Je t’aime tant !
Tant pour cent sur la dot que te donnent tes parents”.

Il suffit un beau jour qu’une chose soit interdite
Pour qu’on le voit la faire malgré la loi prescrite:
Il brûle les feux rouges, remonte les sens uniques,
Colle les affiches partout, manque d’esprit civique.


Malgré tous ces défauts que je retrouve en moi,
Moi je suis bien content d’être né Libanais:
Car je mange quand j’ai faim, je chauffe quand j’ai froid,
Je dis ce que je pense, je crie ma liberté

Et tous mes petits défauts sont réduits à néant
Par ma seule qualité d’être né au Liban.

GASTON CHIKHANI

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CHARLES DE GAULE

Yvonne donne-moi du papier et une plume ……………. Et fais-moi une tisane, je crois que je m’enrhume
C’est triste la retraite a 78 ans …………………………………..

Mais ne t’en fais pas on va vivre longtemps
On recevra chez nous autour d’une poule au pot ………………

Le maire de Colombie, le docteur, le bedeau
Ça te changera un peu de tous le Kissinger …………

Des roitelets d’Afrique et des princes d’Angleterre
On se promènera à l’ombre des érables ………………………. On jouera au bridge, on jouera au scrabble
Ou les seuls mots permis, répétés en cadence ………… Seront: Français, Françaises, République, France
Tu joueras aux dames moi j’aurai mes échecs … Pourquoi ces yeux humides ? Regarde mes yeux sont secs
Tiens… Tu m’aideras à écrire mes mémoires ………………. Les souvenirs d’Antan et nos heures de gloire
Et pour conter ma vie tu égrèneras la tienne …………… Je n’ai plus de mémoire pour écrire les miennes
Oh tiens… il est 8h ouvre donc la télé …………………….. J’ai lu dans le journal que l’autre allait parler
Oh il est mal maquille; et il n’a pas de voix …………….. Il regarde ses papiers… Mais c’est mes mots à moi
Ça alors, il emploie mes phrases, quel amateur .. J’ai bien envie de lui demander des droits d’auteurs
Mais qu’est donc cette musique… Ah c’est la Marseillaise .. Quand j’entends cet air, je me sens rempli d’air
Donne-moi ta main Yvonne, écoute comme c’est doux . Tu t’la rappelle encore? C’est notre chanson à nous
Dire qu’il y a 2000 ans la France portait mon nom ……… Et aujourd’hui hélas elle m’remplace par poupon
Tiens; donne-moi Astérix que j’relise ses exploits …… Ça c’est mon disciple a moi ça c’est un vrai Gaulois
Tiens une lettre, une lettre qui me vient du Liban ……… Ils cherchent pour 70 un nouveau Président
Et comme ils sentent qu’ils vont avoir un General ……. Ils me proposent ca… ça leur ferait moins mal
C’est gentil de leur part, que je réponde vite ……………. Dis Yvonne ça te dirait qu’on fasse Maronites.


GASTON CHIKHANI

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EUX

Eux qui furent chasses un jour de leurs maisons
Eux qui souffrirent mille morts pour fuir l’oppression
Eux qui vinrent ici partager notre pain
Eux qui virent ici se lever mille matins

Eux qui vivent ici mieux qu’ils ne vivaient chez eux
Eux qui reçurent ici un accueil généreux
Eux qui virent notre sud attaquer plus d’une fois
Eux pour qui furent détruit nos terres et nos toits

A ceux-là une question, pourquoi, pour qui, pourquoi ?
Et les autres nos frères qui nous aiment à mort
Qu’un puits de pétrole transforme en grands conquistadors
Eux qui sont acharnes contre ce petit Liban
Au prix de la ……. dans un baptême de sang

Eux qui savent crier et hurler au micro
Eux qui savent nous flétrir à travers leur radio
Eux qui parlent tout haut de venir nous libérer
Eux qui ont enterre toutes leurs libertés

Eux, deux, sont arrivés les armes à la main
Mordre la seule paume que leur donnait du pain
Ils sont venus un jour sans rime ni raison
Pointer leur feu sur nous et bruler nos maisons

Eux tous qui se disaient nos amis et nos frères
Sont venus nous planter leur poignard par derrière
Pourquoi, pour qui, pourquoi donc, faux frères?

Défendre notre sol quel crime abominable
Dont nos hommes, nos enfants, se sont rendus coupables
Eux qui ont voulu sauvegarder la patrie
Eux qui lui ont voue leurs actions et leurs vie

Ceux qui actuellement chrétiens et musulmans
Veulent défendre cette terre contre tout occupant
Ceux qui ont combattu l’étranger d’où qu’il vienne
Pour sauver notre vie, votre vie et la mienne

Ceux qui savent encore le sens du mot honneur
Ceux qui souvent blesses, ceux qui plus souvent meurent
Ceux-là, tous inconnus à qui ce soir ici
J’ose dire du fond du cœur merci.

GASTON CHIKHANI

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SUD DU LIBAN

Je sais pourquoi tu pleures mon enfant

Toi qui es né au sud du Liban…
Quand les bombes détruisent ton village

Dans les night-clubs, nous on danse avec rage

Mon enfant

Et si tu crois que l’on pense à toi Quand tu trempes dans un bain de sang
Ben, mon petit, c’est qu’encore tu crois … Aux promesses de toutes les nations
Mon enfant, tu paies de ta vie … Attendant que le Saint-Esprit
Les éclaire afin qu’ils comprennent …….……………….. Qu’sud Liban, c’est Liban quand même!
Au fond tu sais, si tu pleures, enfant …………………….. C’est que chez toi il y’a des gens
Qui disent qu’il n’y a pas mieux que leur cause …….. Et c’est pour eux que tu perds toute chose

Mon enfant

Car tu vois bien qu’ils se fichent de toi …………………. Quand tu reçois les bombes de Sion
Ils fuient toujours comme à chaque fois ………………. En te laissant l’addition.
Mon enfant, je sais que tu veux bien …………………… Qu’ils reprennent un jour leur terrain
Pourvu que ce n’soit pas le tien …………………….…….. Comme maintenant

 

Ecoute bien ce que je vais dire mon enfant, ………… Des Libanais, il en reste au Liban
Il n’y a pas que des politiciens ……………………………… Sans souci des noirs lendemains

Crois-moi, mon fils.

Et un jour, nous serons mille et cent …………………… Et nous serons main dans la main
Nous marcherons tout droit de l’avant ……………….. En partageant le même destin
Au combat contre les occupants …………………………. Que ce soit l’un ou l’autre camp
Pour sauver, s’il est encore temps ………………………. Le Liban

PIERRE GEDEON

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Sir René De Bergerac

Je ne sais pas si vous connaissez personnellement ou bien par les journaux, de face ou de profil, l’appendice nasal de Mr. René Maouad.
A quelqu’un qui lui disait un jour. << René tu as un grand nez >>. Il aurait répondu :

<< Ah, non, c’est un peu court jeune homme
On pourrait dire : Oh, Dieu, bien des choses en somme.
En variant le ton ; par exemple tenez :
Agressif : <>
Amical : << Vous deviez l’assurer contre tiers. >>
Descriptif : << Quand vous vous mouchez, me semble-t ‘il,
le fleuve de Beyrouth, alors, déborde-t ‘il ?
Scientifique : << Attention mon cher de l’amputer, Vous perdriez alors votre centre de gravité. >>
Truculent : << ca, monsieur, avec ce nez d’une tonne, Baalbek n’aurait pas six mais bien sept colonnes. >>
Prévenant : << Si vous êtes du prochain ministère, N’allez pas réfléchir car vous avez le flair. >>
Galant : << Les femmes ces temps-ci ne font pas de manières. Faites leur donc visiter cette sombre garçonnière. >>
Naïf : << René, le prénom est très beau Mais la première syllabe n’est-elle pas de trop ? >>
Médical : << Derrière ce nez en forme d’entonnoir. Vous avez l’air, Monsieur, d’un suppositoire. >>

Je m’arrête la, connaissez-vous la suite ?
Mais non, René s’en fout, il a une sinusite.

DUDUL
Novembre 1964

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Les Loups

C’était par une nuit comme on n’en connut pas depuis…
Depuis cent mille nuits. Une nuit d’enfer, une nuit de sang, une nuit.
Les chiens hurlent sur notre terre. Ecoutez-les bien gens de cette terre.
Sous son manteau de Bronze Vert, le Cèdre tremble.

Nos hommes avaient perdu le gout
de s’battre et se foutaient de tout
Si l’on tirait par pure bravade,
l’fusil c’était pour la parade
Le ciel était couvert de mirages
le béton bouffait le paysage, d’alors

Les loups, les loups étaient loin du pays
En Jordanie et de Syrie, les loups étaient loin du pays
Et l’insouciance menait la danse, les loups étaient loin du pays

Les loups qui n’avaient rien à perdre
pensaient au moins gagner les Cèdres
Les yeux brillants de convoitise
avec des mots de Terre Promise
Bavant d’une envie sanguinaire
les loups cherchaient la bonne affaire

Les loups, les loups ont regardé vers ici
En Jordanie et de Syrie, les loups ont r ‘gardé vers ici
Fini la danse et l’insouciance menait, les loups regardent vers ici

Et v’là qu’aux portes de l’hiver
l’histoire sortit des faits divers
Et le crépitement des grenades
atteint le top au hit-parade
Crachant la mort sur nos frontières
les loups sortirent de leurs tanières

Les loups, les loups envahirent la Békaa
Par Rachaya et Hasbaya, les loups envahirent la Békaa
Fini la danse et l’insouciance menait, les loups envahirent la Békaa

Attires par l’odeur du sang
il en vint des milles et des cents
En attendant leurs hurlements
les loups d’ici montrèrent les dents
Les canines aventureuses
la famine étant contagieuse

Les loups, les loups envahirent le pays
ils sont ici et bien ici, les loups envahirent le pays

Et puis ce fut le grand charnier
le fratricide sans quartier
La mort refusait du monde
et la peur affichait complet
Pendant qu’celui qui n’a qu’un œil
regarde s’entasser les cercueils

Les loups OU … les loups OU … les loups OU …

Interprétation de PIERRE GEDEON
Paroles de DUDUL

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69

 

Depuis l’premier Janvier,                moi je suis renversé
69 a sur moi,                               un effet vraiment bœuf
et je fais des folies                             ah folies insensées
Vive l’année soixante                       qui forme un 69

 

Il n’est pas nécessaire                      d’consulter Andromex
qui vs lit dans les mains                  ou dans sa boule de feu
Pour savoir qu’en matière              d’politique comme de sexe
on s’ra bien obliges                          d’faire des têtes à queue

 

Dès qu’Janvier pointe son nez      Yafi est renversé
Rachid pour l’enfoncer                   s’farcit comme il se doit
Jeunes et vieux un a un                  tous nos chers députes
mais l’on constate hélas                 que l’envers vaut l’endroit

 

Des milliers d’incendies                 vont embraser le monde
déjà le torchon brule                       dans presque tous les foyers
le feu couve partout                         partout l’émeute gronde
oui l’année 69                                   s’ra l’années des pompiers

 

Et partout l’on verra                       des volt ’faces politiques
la Chine se retourne                       contre l’URSS qu’elle harangue
Nixon aux USA                                embrasse la raie … publique
Nasser indisposé                             semble tirer la langue

 

L’on a même entendu                    De Gaulle au cabinet|
leur dire à basse voix                      un discours aigre doux
il disait très intime                          a son Michel Debré
vs voulez que j’vs couve                 alors faut pomper doux

 

Même pour nos ennemis               je vois de sérieux revers
car fort heureusement                    il leur s’ra malaise
a cause de ce chiffre                        de venir par derrière
sans tambour ni trompette            traitreusement nous laiser

 

Et au Liban chez nous                    ou tout allait si bien
Tout S’renverse et tout croule       Il ne reste plus rien
Heureusement que Charles           est notre providence
aussi en 69                                        crions vive la France

 

GASTON CHIKHANI

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L’HOMME DE 40 ANS DEVANT L’AMMOUR

 

 

Je voudrais vous parler de l’homme de 40 ans
sans pour cela embarrasser les femmes pour autant

 

Le sujet vous paraitra mesdames scabreux
Il faut l’avouer il l’est en fait quelque peu

 

C’est ni plus ni moins que la mésaventure
D’un monsieur de mon âge, pas mal, belle allure

 

Qui s’découvre au lit des dons d’acrobates
A faire pâlir de honte le seigneur Joumblatt !

 

Bref ! L’homme s’amourache d’une beauté de 20 printemps
qui ne le considère pas trop vieux pour autant

 

D’abord enthousiasme par cette heureuse aubaine
Le monsieur ne rechine pas à sa peine

 

Il fonce l’allure, il met les bouchées doubles
Il s’bourre de vitamines, mais commence à voir trouble

 

Les chocolats, atayefs sahlab n’y font rien
Chaque nuit qui s’écoule voit faiblir son entrain

 

Je vois autour de moi des dames sourire
Je suppose que ça leur rappelle des souvenirs

 

Messieurs faut pas prendre la chose trop à cœur
Tout le monde peut flancher du cœur, ou d’ailleurs

 

Mais pour en revenir à notre bonhomme
Lui flancha d’ailleurs. Quelle belle fin en somme

 

De mourir ainsi, usé par ce doux labeur
et de tomber tête haute (si l’on veut) au lit d’honneur

 

Vous voyez messieurs qu’a 40 ans en somme
On n’est pas tout à fait un petit jeune homme

 

Et si en rentrant d’ici votre femme vous fait savoir
qu’elle vous verrait d’un bon œil accomplir vos devoirs

 

Expliquez-lui que pour des raisons de sante
Va falloir amorcer une ère d’austérité

Parlez lui de notre ami donnez lui des preuves
Queue… Qu’il n’y a pas de queue qui tienne, ou sinon elle est veuve

 

Et si elle insiste qu’elle se fasse douce et calme
vous saurez qu’elle n’est rien moins qu’une messaline

 

Qui veut mettre a l’épreuve votre virile endurance
Non par désir, ni amour, mais pour l’assurance

 

GASTON CHIKHANI


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ETATS D’ÂMES

 

Ne croyez surtout pas, Messieurs, ni vous Mesdames
que j’étale toujours ainsi mes états d’âmes

 

Mais ce qui me chagrine autant qu’une faiblesse
c’est de voir notre état fermé à la tendresse

 

Alors que dans le monde, on tremble, on s’intéresse
aux élans contraries, des princes, des princesses,

 

Qu’on sait tout des amours de Farah, de Don Juan…
sur celles de Rachid, pas un renseignement

 

On a beau être de Tripoli, c’est pas une raison
d’boucler d’la chasteté, la ceinture a double cran

 

Encore que pour la bagatelle, Kamal ne fasse pas d’effort
c’est compréhensible, la rigolade c’est pas vraiment son fort

 

C’est pas du tout le gars, bout en train qui, très gai
sort des histoires cochonnes a la fin des banquets

 

Même René, dont on vanta autrefois l’appendice
s’est mis la corde au cou ! Reliant de la chose les délices

 

Albert Moukhaiber lui, se croyant au parlement
a la tendresse dit : Non ! C’est l’éternel opposant

 

Un moment on a cru que le Amid de Jbeil
redorerait son blason en s’adjugeant Isabelle

 

Et que cette union consommée à la Française
engendrait une génération Franbanaise

 

Mais à la couronne de France et aux ébats en chambre
Raymond préfèrera ses exploits à la chambre

 

Nous on aurait préféré s’assurer sans blablas
qu’on avait un Amid, normal de haut en bas

 

Hélas, nos politiciens sont fermes à la tendresse
pour eux aimer c’est honteux, c’est de la faiblesse

 

Pourtant tout le monde sait que parfois, comme dit le poète
vaux mieux une fesse bien pleine, qu’une tête bien faite.

 

GASTON CHIKHAN

 

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A QUEL ÂGE

 

Mme je vous le demande                                        Et a vous toutes aussi
Je voudrais votre avis                                              Sur la question que voici

 

A quel âge trouvez-vous                                          Les hommes séduisants
A quel âge les préférez-vous                                   Leur trouvez-vous du piquant

 

Je ne peux évidemment nier                                  Que le jeune homme
Possède la fraicheur                                                 Le gout du jus de pomme

 

Nous voyons fréquemment                                    Chaque été sur les plages
Ces jeunes Dieux de 20 ans                                    Dans la fleur de leur âge

 

Ils jouent à tous les jeux                                          Ils sautent ils sont agiles
Pour sauter à 20 ans                                                Ce n’est pas difficile

 

Toutefois pour la bagatelle                                     je sais qu’a 20 ans
le jeune homme se croit toujours                          aux 24 heures du mans

 

Il est fou de vitesse                                                   et de toute évidence
Ce qui compte pour lui                                            C’est le nombre de performances

 

Par contre l’homme de                                             40 et quelques ans
Est toujours évidemment                                        Un tout p’tit peu plus lent

 

Avant que d’entrer                                                    Dans le vif du sujet
Il s’arrange pour s’offrir                                          Quelques plats épicés

 

Son menu choisi                                                       Il propose à sa compagne
Avant le plat de résistance                                     Quelques coupes de champagne

 

Il y va en douceur                                                    Et s’il ôte lentement ses chaussures
C’est pour avoir le temps                                       D’aider un peu dame nature

 

Enfin il est fin prêt                                                  Le démarrage a froid s’amorce
Manivelle et shock aidant                                      Son départ se fait par force

 

Et si le moteur calle                                                En route faute d’exercice
Il fait un arrêt forcé                                                A un self-service

 

Enfin ayant souffle                                                 Il reprend le collier
Pour passer ls tête haute                                       La ligne d’arrivée

 

Aussi femmes qui m’écoutez                                Soyez donc raisonnables
Si vous avez en main                                              Ce modèle admirable

 

Ce bahut d’un certain âge                                     Et si vous voulez qu’ça dure
Ménagez-le un peu                                                 Sinon vous ferez ceinture

 

Ne l’accablez jamais                                               De passion trop avide
Car tant va la cruche à l’eau                                 Qu’à la fin elle se vide

 

GASTON CHIKHANI